Culture

Invité en avril 2013 dans la région parisienne à un colloque sur "L'état de lieu de la Culture", Marc Tettiravou se voit aborder par un journaliste d'un hebdomadaire local qui lui demande s'il pouvait répondre à des questions pour son journal. 

 Extrait de l'article :

POLITIQUE LOCALE EN QUESTION.

Responsable de la Culture dans une petite ville, Marc Tettiravou, répond à la question de savoir d'une part ce qu'il entend par Culture et d'autre part quelles sont les actions qu'il mène pour la promouvoir.

" Il est difficile de définir La Culture. J'ai l'habitude de répondre que c'est ce qui permet de savoir d'où on vient, où on est et où on va. Donc c'est une dynamique de réflexion. Mais cela contente peu de personnes. Alors je précise que c'est la connaissance de plusieurs domaines comme La science, La littérature, La Philosophie, Les Arts...dans une démarche de découverte perpétuelle et d'amateur éclairé. Il ne s'agit nullement de vulgariser et de se contenter d'un minimum et d'en rester là. Au contraire, il s'agit de susciter la poursuite de la recherche et du travail. On devient amateur de Culture, mais dans le sens noble du terme, c'est à dire où l'on ne se contente pas de faire tout et n'importe quoi mais où on reste dans une dynamique de quête d'authenticité pour restituer une œuvre, une époque, un courant, dans son originalité primitive. J'ai trop souvent vu le fouillis, le fourre tout, l'amalgame, le remplissage, la récupération dans des animations. On kidnappe trop souvent et on maquille à outrance l'originalité, on mélange sans réflexions les genres, par ignorance, par manque de talent, par charlatanisme, trompant  certains en leurs disant que c'est de la création. La création se fait par "naissance", non par besoin pressant de faire du "bruit" ou de l'évènement ou de l'argent.

Concernant la deuxième question, il me faut dire en premier lieu que la Culture c'est avant tout une politique communale.

Dans certaines communes, il n'y pas à proprement parler de projet culturel. Tout au moins, il y a un responsable pour les loisirs et ce dernier a un vaste champs d'actions mais dans la plupart des cas ce sont des actions en direction du ludique et des spectacles de famille. Il est question avant tout de "plaisir". Le mot n'est évidemment pas tabou, le plaisir n'est pas le but de la Culture mais peut devenir un courant qui génère la recherche.

Si la Commune a décidé qu'il fallait une politique culturelle et qu'elle a en son sein des femmes et des hommes qui se donnent la peine de la promouvoir, alors les choses sont possibles même si dans la majeur partie des cas, c'est une gageure. J'ai pris mon parti d'assumer cette gageure tout en sachant que cela sera un travail de longue haleine."