Les cycles au collège

II. Les cycles au collège.

 

Les quatre années au collège sont organisées en  trois cycles.

Le premier cycle comporte une année, c’est le cycle d’adaptation : la sixième.

Le deuxième cycle comporte deux années, c’est le cycle central : la cinquième puis la quatrième.

Le troisième cycle comporte une année, c’est le cycle d’orientation : la troisième.

Le premier cycle, le cycle d’adaptation – c’est-à-dire la sixième - doit accueillir le mieux possible le nouvel élève et l’aider à changer d’environnement. Prêt à s’adapter et à se faire reconnaître parmi les siens, le nouvel élève écoute le langage des « grands », les imite et les singe sans trop comprendre et ceci pour mieux passer inaperçu. Les parents sont étonnés et amusés de voir leur « bébé » avec un nouveau jargon, avec un nouvel accent et de nouvelles mimiques et qui veut désormais adopter un « look cool ».

Au collège, il va être plus autonome et il aura presque autant de professeurs que de matières à étudier. De plus, le plus souvent, il change de salle lorsqu’il change de professeur. C’est au début un léger stress, mais très vite il s’habitue, repère les salles de cours différentes et cela devient une détente de changer de décors d’heure en heure. Cette première année, il découvre donc le nouvel espace dans lequel il va apprendre de nouvelles choses pendant quatre ans, la possibilité aussi de compulser tous les documents relatifs à un thème bien précis en allant au CDI, Centre de Documentation et d’Information, qui est en fait la bibliothèque du collège, dans lequel, outre tous les livres, un certains nombres d’ordinateurs donnent la possibilité de chercher sur des encyclopédies ou sur internet.

Par ailleurs, il découvre qu’il y a un Règlement Intérieur, un texte qui définit entre autres : les droits et devoirs de chacun ; ce qui est autorisé ou interdit de faire où d’apporter au collège ; les sanctions qu’il peut avoir s’il enfreint une règle ; bref tout ce qui est nécessaire pour bien travailler et vivre avec ses camarades et les adultes du collège.

Il apprend qu’il est représenté dans les différents conseils de l’établissement notamment dans son conseil de classe où on évaluera tous les trimestre son travail et où, au dernier, on décidera s’il passe en cinquième. Il peut être lui même délégué de sa classe lors d’un vote qui se fait dans la classe avec le professeur principal au début de l’année scolaire. Il va vivre dans un système où il a beaucoup plus de responsabilité qu’auparavant. Ce qui n’est pas fait pour lui déplaire car il se sent ainsi plus grand, bien que cette année, il fait partie des plus petits de l’établissements, contrairement à l’année passée. Mais, pour autant, il n’est pas à l’abri de faire des « bêtises » car le jeu est la dynamique qui va l’animer pendant encore quelques années. Il peut lui arriver d’être collé un matin ou un soir où il n’a pas cours parce que, soit il n’a pas travaillé correctement, soit il n’a pas, d’une autre façon, respecté le Règlement Intérieur. Si sa faute est importante, il peut, conformément au Règlement Intérieur, comparaître au Conseil de Discipline et être exclu temporairement ou définitivement du collège. Dans ce dernier cas, il est réinscrit, par les soins de l’Inspecteur d’Académie, dans un autre établissement. Il ne faut évidemment pas se trouver dans une telle situation que l’élève et la famille vivent très mal. D’ailleurs pour éviter systématiquement cette comparution, une commission interne à l’établissement convoque les élèves un peu difficiles au regard de la discipline et étudie des solutions avec une assemblée représentative des partenaires éducatifs. Le Conseiller Principal d’Education a un rôle prépondérant dans cette instance.

Sur le plan de l’enseignement, cette première année est avant tout une reprise de ce qu’il vient d’apprendre à l’école. La continuité se fait en douceur, les notions déjà vues pour la plupart sont approfondies et systématisées. La langue vivante est le plus souvent celle qu’il a commencé a étudier les années passées.

Une évaluation dès la rentrée est effectuée de son savoir en français et en mathématiques. Certaines Académies organisent de mêmes évaluations en langues vivantes. Ces évaluations sont avant tout des états de lieu de la situation scolaire de chaque jeune ce qui va permettre au collège de situer ceux qui sont en difficulté afin d’organiser à leur intention des aides personnalisées le plus tôt possible. Dans tous les cas, tous les élèves de sixièmes ont des heures d’aides au travail qui leur permettent avec un adulte de comprendre entre autres l’organisation de l’apprentissage des leçons et des méthodes pour faire les devoirs.

Peu à peu, la récente recrue mesure l’étendue et les limites de son nouvel environnement, la possibilité de s’épanouir et aussi le risque non négligeable de « mal tourner ».

Seul le conseil de classe du troisième trimestre décide, au vue de ses résultats annuels, de son évolution et des appréciations des professeurs au cours de l’année, si un élève passe en cinquième. Actuellement, un peu plus de quatre-vingt dix pour cent des élèves de sixièmes passent en cinquième.

 

La première année du deuxième cycle, c’est-à-dire du cycle central, c’est la cinquième. L’élève connaît déjà son environnement et ses camarades, sauf s’il vient de changer d’établissement. Dans tous les cas, il a déjà fait connaissance avec l’environnement du « collège ». De ce fait, il est plus sur de lui et cela n’est pas réellement fait pour le mettre à l’écart de la paresse et des bêtises. Il a entre douze et treize ans, un âge où tout est « drôle » et ou on commence à contester systématiquement sans raison surtout si on le force à travailler malgré lui. Certains, fort de cette nouvelle assurance, contestent aussi pour montrer à tout le monde leur personnalité et aussi pour les faire rire. C’est une manière pour ceux là de gagner de nouveaux amis et d’en être, éventuellement, le chef de bande. Tout ceci n’est pas bien grave si peu à peu, sous l’autorité cohérente des adultes, ils retrouvent leur juste place. Dans le cas contraire, des années difficiles s’annoncent pour eux, ainsi que pour ceux qui ont en charge leurs études.

Sur le plan des enseignements, le raisonnement est de plus en plus présent. L’élève apprend à observer, analyser et synthétiser. Mais cela reste encore à l’état d’ébauche et d’entraînement. Ceux qui ont des prédispositions à raisonner expriment dans ce domaine leur talent et découvrent les disciplines dans lesquelles ils vont le développer.

C’est l’année, où il fait connaissance avec une nouvelle matière : la physique-chimie. C’est aussi l’année où il peut, à sa demande, commencer l’étude de certaines options comme le latin ou le grec ancien. Il aura par ailleurs, des heures « d’Itinéraires de Découvertes » pendant lesquelles, avec des professeurs de disciplines différentes, il étudiera un thème dans sa transversalité avec l’application concrète de ses connaissances.

Le passage en quatrième se fait naturellement et le conseil de classe n’est pas maître en ce domaine. D’une extrême rareté sont les cas où, à la demande du conseil de classe, le chef d’établissement demande un rendez-vous au parent pour discuter d’un éventuel redoublement.

 

Le cycle central se poursuit la troisième année du collège en quatrième.

L’élève, beaucoup plus sensible, est aux portes d’une adolescence où le corps, qui a commencé a se transformer, continue son évolution et commence peu à peu à prendre l’aspect de la forme adulte. Les filles sont généralement plus précoces que les garçons en ce domaine. La voix du garçons mue, alors que celle de la fille devient plus timbrée. Souvent c’est à cet âge que l’on invente des cris, des nouveaux mots qui servent à jouer avec les nouveaux timbres de leur voix et aussi à bien marquer l’appartenance à un groupe. L’acné sur les visages se fait de plus en plus fréquent. L’élève se sent moins bien dans sa peau et en même temps son caractère devient facilement irascible. L’insolence est le moyen le plus courant de son expression. Il cherche plus la compagnie de ses camarades, avec qui des relations d’amitiés et de confidences se nouent, que celles de ses parents qu’il trouve dépassés et despotiques et avec qui les rapports deviennent conflictuels. De façon générale, ils sont surs de leurs repères et contestent systématiquement l’avis des adultes. Dans ce contexte difficile, mais néanmoins normal, le travail se ralentit. La relation avec les professeurs peut-être, dans souvent des cas, difficiles. Les devoirs à la maison sont, de plus en plus fréquemment, l’objet d’opposition avec les parents. Il peut arriver que l’élève, mélancolique, s’enferme dans sa chambre pour pleurer. Il devient amoureux sans réellement s’en apercevoir jusqu’au moment où il découvre la personne qui en est l’objet. C’est cette année que l’idée du suicide peut l’effleurer. Il est fréquent qu’il se sente persécuter et a parfois un comportement paranoïaque.  Très souvent il menace de quitter le foyer familial. L’idéal c’est qu’à cette période, il ait une ou plusieurs passions, soit sportive, soit intellectuelle ou artistique qui lui permettent de s’évader et d’exprimer ses sentiments qui deviennent de plus en plus denses. Ceux qui sont dans ce cas, réussissent mieux à travailler au collège.

Il est conseillé de leur donner des lectures plus sérieuses et de les intéresser à l’environnement politique et social tout en leur laissant le libre arbitre de leurs idées qu’il convient de les inviter à commenter et argumenter. Il ne faut, en revanche, ne pas avoir dans ce domaine un échange abrupte, comme il se pourrait entre adultes, mais plutôt un comportement éducateur qui aiderait le jeune à découvrir petit à petit sa vraie personnalité et ses idées sur le monde. Ce travail n’est pas facile, grand nombre d’adultes mériteraient une formation à cet égard.  

Sur le plan des enseignements, c’est le même esprit qu’en cinquième mais avec un soucis plus renforcé de rigueur. La démonstration mathématique prend réellement forme. Par ailleurs, une deuxième langue vivante est étudiée. La masse de travail est plus importante ce qui le fatigue davantage du fait de la fragilité due à sa croissance adolescente.

Tant bien que mal, il essaie de limiter les dégâts en bachotant avant les contrôles afin de convaincre les professeurs de le laisser passer de classe. C’est en effet le conseil de classe du troisième trimestre qui décide de son passage en troisième. C’est l’année où les redoublements peuvent avoir lieu.


Le cycle d’orientation, c’est la dernière année du collège : la troisième.

C’est la vitesse de croisière concernant l’évolution physique et mental de l’adolescent. Le premier trimestre est généralement bien réussi. Les promesses faites aux parents sont respectées. Il y a à la clé des récompenses, des sorties, des engagements de toutes sortes avec la famille. Cependant, dès le mois de janvier, une lassitude s’installe, l’élève relativise l’importance de l’enjeu de cette classe. Le temps passé au collège commence à paraître long. L’agressivité exprimée l’année passée laisse la place à une certaine philosophie de l’insouciance qui déroute les partenaires adultes. L’élève cherche à mieux connaître les professeurs qu’il essaie parfois de taquiner et parfois aussi de les « mettre dans sa poche ». Le travail devient extrêmement irrégulier. Le téléphone portable et les systèmes de messageries informatiques, qui étaient des outils déjà utilisés de façon périodique, deviennent chroniques, indispensables voire impossible à s’en passer. Généralement le deuxième trimestre est décevant voire pour certains mauvais. Le protocole de l’orientation demande que l’élève détermine peu à peu, par rapport à ses possibilités et ses goûts, son vœu d’études pour l’année suivante. Il a la possibilité de faire une seconde générale et technologique pour passer un baccalauréat du même type ou de choisir la voie professionnelle soit en projetant de faire un Brevet d’Etudes Professionnelles en deux ans et un Baccalauréat professionnelles deux années plus tard ou un Certificat d’Aptitude Professionnelle soit en apprentissage soit en lycée professionnel. L’élève ne peut se diriger vers la voie générale et technologique qu’avec l’accord du conseil de classe du troisième trimestre. L’orientation en voie professionnelle est gérée par informatique : le nombre de places dans une section et le rang de l’élève en sont les paramètres.

Les brevets blancs sont sensés entraîner les élèves. Il s‘avère en fait, malheureusement, que seule une moitié des élèves les prennent au sérieux. Cependant, l’obtention du Diplôme national du Brevet est déterminé par la moyenne de l’examen écrit et du contrôle continu* et plus de soixante quinze pour cent des élèves y sont reçus. B2i et LV1

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